• Audit Energétique - Questions et Réponses de la réunion du 5 Mai

     

    Entre 80 et 100 personnes ont participé à cette réunion, de 19h à 21h15, qui a donc, comme l’an dernier, connu un vif succès, malgré l’exiguïté de la bibliothèque. La salle de réunion n’était malheureusement pas disponible.

    Les exposés de Betrec, le bureau d’études (MM Nicolas Rouchon et Edern Juin), du PACT (Marie Gloor) et du Conseil syndical (Raphaëlle-Laure Perraudin, Martine Liotard) ont été appuyés par une présentation publiée à l'article précédent ()

     

    Les principales questions posées ont concerné les sujets suivants, auxquels la commission du conseil syndical fournit un résumé des réponses faites en séance.

     

     

    Question 1: Peut-on choisir des postes dans le scénario dit consolidé (qu’on va présenter à l’AG du 27 mai) ou existe-t-il des options ?

     

    Réponse:

    Non, le scenario consolidé a été expurgé des travaux optionnels (par exemple des brise-soleil fixes, au coût élevé et transformant l’aspect de la façade) ; les 4 postes de travaux (menuiseries et volets roulants / ventilation / chauffage / isolation des toitures) sont tous indispensables pour atteindre le niveau dit BBC rénovation, qui garantit des subventions importantes.

     De même, si certains travaux sont répartis par bâtiment (toiture, ventilation), la performance énergétique requise pour obtenir un bon taux de subvention suppose que tous les bâtiments soient traités. Si les fenêtres ne sont pas changées, on est dans le scénario 1, très mal subventionné.

      

     

    Question 2: Pourrait-on rester dans le scénario 1 et faire soi-même les travaux dits privatifs (les menuiseries, par exemple), en bénéficiant d’un crédit d’impôt ?

    Réponse:

     On ne bénéficierait alors ni des subventions (et des aides individuelles) ni des prix négociés collectivement dans un marché unique : entre une fenêtre (et son volet roulant, fourniture et pose comprise) achetée individuellement et posée par un artisan et la même négociée à une entreprise pour près de 2000 fenêtres à changer, la différence de prix peut aller au-delà de 50%. Et il y a une performance énergétique 5 fois plus élevée (et donc des subventions plus fortes) dans le scénario 2 que dans le scénario 1.

     

    Question 3: Que se passera-t-il pour les fenêtres remplacées récemment ? Faudra-t-il quand même les changer ?

     Réponse:

    Le changement des fenêtres et des volets roulants sera essentiel pour diminuer les coûts de chauffage en supprimant les déperditions de chaleur vers l’extérieur. Faire des façades étanches à l’air est le cœur de la performance énergétique. Ceci dit, si des fenêtres sont récentes et efficaces, il n’y a pas de raison de les changer. Dans l’enquête réalisée l’an dernier, le pourcentage de fenêtres changées était très limité.

     Le bureau d’études fera, pendant  l’étude 2015-16, le tour des fenêtres et volets roulants indiqués comme récents et analysera leur performance thermique. Dans tous les travaux de rénovation thermique, c’est une question qui est posée et se résout raisonnablement, au cas par cas.

      

     

    Question 4: Pour les fenêtres, est-ce du double vitrage, y a-t’il un filtre solaire ? les volets roulants seront-ils aussi changés ? Peut-on aussi en mettre dans la cuisine ?

     

    Réponse:

    Les fenêtres sont en double vitrage et très performantes, mais sans filtre solaire (coût élevé).

     Les volets roulants seront aussi changés, en même temps que les fenêtres. Si des personnes souhaitent faire poser un volet roulant sur la fenêtre de cuisine, ce serait en option et devrait être chiffré lors de la consultation des entreprises en 2015-2016. 

     

     

     

    Question 5: En cas de découverte d’amiante, que se passe-t-il ?

     

    Réponse:

    Des sondages superficiels n’en ont pas fait découvrir. L’analyse plus fine sera faite. Il peut y en avoir, notamment, dans le calage des dormants de fenêtres (le cadre fixé au béton) ; dans ce cas, soit on enlève l’amiante, soit on garde les dormants.

     Le diagnostic amiante (négatif) a été fait mais il ne concerne que les parties communes.

     

     

    Question 6: Serait- il possible d’avoir des prêts individuels pour les travaux individuels et de se contenter du scenario 1 ?

     Réponse:

    Comme indiqué plus haut, le scénario 1 est très faiblement subventionné et induit une faible économie d’énergie. Si toutes les fenêtres ne sont pas mises aux normes, la façade restera une « passoire thermique » et le gain sera très faible. 

     Le crédit d’impôt est individuel et très intéressant (30% en 2015) mais l’Ecoprêt à taux zéro, qu’il soit individuel ou collectif, n’est pas très utilisé actuellement par les banques, car il implique un gros effort de formation de leurs personnels.

     Et si on ne recourt pas à un prêt collectif (dont tout le monde pourra bénéficier, sans condition de revenus), beaucoup de gens ne pourront pas changer leurs fenêtres, ce sera donc sans effet sur la facture de chauffage, qui est collective.

     

     

     

    Question 7: Concernant la ventilation, l’air chaud est-il récupéré ?

    Réponse:

    Non, c’est un dispositif très coûteux. Le choix a été fait d’améliorer la ventilation (il y a des malfaçons d’origine, qui expliquent son mauvais fonctionnement dans certains secteurs). Les bouches de ventilation choisies pour le scénario 2 se régulent automatiquement (elles ne sont qu’auto-réglables dans le scénario 1), pour un bon compromis entre coût, performance et confort.

     

     

    Question 8: Pour le chauffage, pouvez-vous expliquer ce qu’est la « boucle d’eau chaude », ce qu’est le désembouage ? Les radiateurs seront-ils changés ? Peut-on installer des compteurs individuels sur les radiateurs?

    Réponse:

     Actuellement, le réseau de chauffage urbain (de la CPCU) approvisionne notre sous-station avec de la vapeur d’eau, qui transforme cette vapeur en eau chaude pour aller dans nos radiateurs et fournir l’eau chaude sanitaire. La CPCU a installé un nouveau réseau d’eau chaude (entrainant moins de déperditions), sur lequel la sous-station du Belvédère va se brancher. Elle sera neuve, plus simple, plus efficace et plus facile d’entretien. D’où des économies sur la facture et sur le contrat de maintenance.

     Les radiateurs seront nettoyés (ce qui n’a pas été fait depuis longtemps) par l’envoi à haute pression de l’eau de chauffage (en mai, à la fin de la période de chauffe) dans les conduits, et tous les robinets seront remplacés. D’où un meilleur fonctionnement, à un coût maîtrisé si le changement est réalisé avant la fin du contrat du chauffagiste DT, en septembre 2017. En comparaison, le changement individuel d’un robinet peut être facturé jusqu’à 1300 euros… 

     Installer des compteurs sur chaque radiateur n’aurait pas de sens, les nouveaux robinets seront régulés (« vannes thermostatiques »). Chaque compteur (un par pièce…) serait très cher à l’installation et surtout dans la gestion, avec un abonnement mensuel.

     La meilleure solution pour moins consommer est de rendre les façades étanches (par les menuiseries), on aura besoin de beaucoup moins se chauffer : c’est le principe de sobriété.    

     

    Question 9:  Peut-on connaître le temps de retour des investissements proposé et les économies de chauffage prévisibles ? Ne faudra-t-il pas recommencer dans 10 ans ?

     Réponse:

    Le calcul des temps de retour sera fait, mais il faut d’abord considérer que ces travaux de remise à neuf (largement subventionnés si on les présente tous ensemble) vont maintenir la valeur de notre patrimoine, par la rénovation et par la baisse des charges (qui sont très élevées chez nous). Nous allons produire les chiffres qui montrent la progression de nos charges de chauffage et l’augmentation générale du coût de l’énergie prévue d’ici 2050.

     La réglementation nationale en matière de performance thermique et énergétique des bâtiments a connu dans les dernières années une rapide augmentation des seuils, pour rattraper un grand retard de la France. Le niveau BBC que nous visons est jugé par les experts comme le plus raisonnable, en ratio  coût / performance. La recherche de performances très supérieures sera freinée par des coûts dissuasifs et la courbe devrait se stabiliser.

     

       

     

    Question 10: Est-on sûr d’avoir 50% de subvention sur l’étude de maîtrise d’œuvre proposée à la prochaine assemblée générale ?

    Réponse:

     Le PACT déposera une demande de subvention auprès de la Région juste après l’AG, pour une commission à l’automne, avant les élections de décembre 2015. Quand les dossiers sont bien faits, le taux est appliqué, c’est ce qui s’est toujours passé pour les dossiers présentés par le PACT.

     

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